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En
quelques mots...
Le document le plus ancien concernant Liessies est un acte de l’évêque de Cambrai, relatif à la fondation de l’Abbaye de Liessies, daté de 1095. C’est donc prés de 11 siècles d’incertitudes, d’hypothèses de conjonctures dans lesquelles nous essayerons de ne pas nous perdre. Origine de Liessies :
Wilbert, un seigneur Poitevin, reçoit des terres de Pépin le bref, il fonde une abbaye sur le site enchanteur de Liessies son fils Gontrad en prend la direction, sa fille Hiltrude refuse de se marier à un seigneur voisin, s’enfuit dans la forêt puis revient, lorsque le dit seigneur renonce à l’épouser .Elle épaule alors son frère dans la gestion de l’abbaye. St Hiltrude meurt en 785, en 1004 des miracles s’étant produits sur son tombeau, l’évêque de Cambrai reconnaît ses mérites et tente d’organiser le culte qui lui est dû. Il veut installer des moines à Liessies, mais les chanoines en place s’y opposent . Ce n’est qu’en 1095, que Thierry Seigneur d’Avesnes et sa femme Ade fondent l’Abbaye de Liessies. Dés lors, l’Abbaye connaîtra des fortunes diverses. - Ecole de calligraphie et d’enluminures au XII éme et XIII éme siècles. - Temps difficiles aux XIV éme et XV éme siècles : la guerre de 100 ans est passée par là. - Au XVI éme Louis de Blois va redorer le blason de Liessies. Ecrivain reconnu à la Cour de Charles Quint, il rétablit la règle Bénédictine dans toute sa rigueur. - XVII éme –XVIII éme : l’apogée. Le XVII verra le rattachement de Liessies à la France. Une fois les guerres Franco- espagnoles terminées, deux abbés Lambert Bouillon et Agapit d’Ambrine vont permettre l’expansion et la modernisation de l’Abbaye. Durant ces années les bâtiments d’exploitation du monastère furent rénovés ou reconstruits, le parc actuel témoigne de cette période faste. Agrandi au fil des ans, il regroupera viviers, vergers, potagers et prairies qui fourniront les revenus nécessaires à l’édification de nombreuses constructions. La Révolution : Les paysans rechignent à payer leur dû au monastère car la misère règne sur « ces mauvaises terres de pierres grises même pas bonnes à faire des chemins », ainsi s’expriment-ils dans leurs cahiers de doléances daté du 24 mars 1789. Les habitants de Dompierre contestent le pouvoir abbatial en venant réclamer aux moines les reliques de St Etton ; tout part à vau- l’eau le 6 août 90 l’inventaire des bien est liquidé en 1791 les bâtiments sont vendus et les 26 moines que comptait l’Abbaye prennent le chemin de l’exil. En1850- Liessies compte 1221 habitants l’activité est essentiellement tournée vers l’élevage, il faut nourrir les ouvriers des villes industrielles voisines. Liessies s’étend vers les écarts de Beaux-Monts et de Beaux-Sarts : on construit au plus près des prairies où paissent les troupeaux ; commerces, artisanats et petites industries font vivre le village. La famille Lhomme originaire d’Amiens a acheté les biens de l’Abbaye, certains seront préservés (le parc, le château de La Motte) d’autres bâtiments et notamment les bâtiments religieux tomberont bientôt en ruine et seront rasés. Le Déclin : Grâce au culte de St Hiltrude Liessies va préserver un peu du lustre d’antan. Mais peu à peu la foi s’estompe et en 1963, se déroule la dernière procession dans les rues du village . Pourtant dans les années 30, les journaux locaux estimaient le nombre de pèlerins venus solliciter les grâces de Sainte Hiltrude entre1500 et 5000 personnes. Ce sont maintenant les randonneurs qui se rendent à la chapelle dédiée à Hiltrude cachée dans la forêt domaniale. Et si Liessies connaît encore des moments d’affluence c’est à la brocante quelle le doit : autres temps, autres mœurs. |